Introduction : Dissonance Cognitive et Ikigai

Au premier semestre 2024, plusieurs événements tragiques d’un point de vue environnemental ont marqué les esprits :

1. Crues torrentielles dans la vallée du Vénéon en Isère : Le 21 juin 2024, des crues dévastatrices ont emporté plusieurs tronçons de route départementale et enseveli le hameau de la Bérarde, situé à 1700 m d’altitude, sous 14 mètres de boue.
2. Retrait glaciaire et ses conséquences : Identifié comme un facteur clé dans la dévastation du hameau de la Bérarde, le retrait glaciaire, conjugué à des pluies fortes et à la fonte des neiges, a amplifié la violence des crues. Arnaud Murgia, président du Parc national des Écrins, a souligné l’importance de ce phénomène.
3. Dégâts dans le parc des Écrins : Entre août et octobre 2023, des crues torrentielles ont causé des dégâts considérables. Au printemps 2024, les équipes ont recensé 12 km de sentiers à remettre en état, contre deux habituellement, générant environ 780 000 € de travaux.
4. Augmentation des phénomènes météorologiques extrêmes : Liés au changement climatique, ces événements mettent en évidence la nécessité de réviser la loi Montagne et d’adapter les outils législatifs pour mieux protéger les populations de montagne.

Ces événements mettent en lumière l’impact croissant du changement climatique sur les écosystèmes fragiles de montagne et soulignent l’urgence d’adopter des mesures d’adaptation et de prévention face à ces risques environnementaux accrus.

Que Devons-Nous Faire Maintenant ? Quelles Devraient Être Nos Priorités ?

Il existe des écarts significatifs entre les modèles d’affaires non durables et les modèles régénératifs, entre les efforts de durabilité d’entreprise incrémentaux et sans conséquence et les actions de durabilité alignées sur la science, et entre la conformité et la gestion des perceptions et le conseil en durabilité aligné sur la science.

Le concept d’Ikigai pourrait rendre ces points plus accessibles. Bien que la représentation en diagramme de Venn que j’ai adaptée ne soit pas le concept japonais d’Ikigai mais plutôt le “Venn Diagram of Purpose” développé par Andres Zuzunaga, elle reste un outil utile pour explorer la durabilité dans un contexte d’entreprise.

Appliquer l’Ikigai aux Organisations et à la Durabilité d’Entreprise

Organisations dans leur Ensemble

Nous devons adapter le concept d’Ikigai non seulement aux choix de vie individuels, mais aussi aux organisations dans leur ensemble.

Dans ce schéma, on voit comment les entreprises peuvent trouver leur place idéale en combinant quatre éléments clés : ce qu’elles aiment faire (What You Love), ce dans quoi elles sont bonnes (What You Are Good At), ce dont le monde a besoin (What the World Needs), et ce qu’elles peuvent monétiser (What You Can Monetise). Le schéma ajoute un cinquième élément crucial, « Ce qui cause du tort » (What Causes Harm), pour souligner l’impact négatif potentiel des activités commerciales.

1. La plupart des leaders de l’industrie (Most Industry Leaders) :
   • Les entreprises qui réussissent à monétiser leur compétence centrale profonde, peu importe l’impact sur les capitaux vitaux et l’alignement avec les besoins du monde.
2. Charité :
   • Activités que les entreprises aiment et dans lesquelles elles sont bonnes, mais qui ne répondent pas aux besoins du monde et ne peuvent pas être monétisées.
3. Entreprise Régénératrice (Regenerative Business) :
   • Monétisation de la création de valeur systémique et de la régénération. Plus une entreprise génère de la régénération, plus elle crée de valeur pour les actionnaires.
4. Organisations à impact, entreprises sociales (Impact Organisations, Social Enterprises) :
   • Monétisation des besoins du monde avec différents niveaux de compétence.
5. Affaires prospères dans les marchés à faible maturité (Successful Business in Low Maturity Markets) :
   • Monétisation réussie des opportunités de marché sans compétence centrale profonde, indépendamment de l’impact sur les capitaux vitaux et l’alignement avec les besoins du monde.
6. Escroquerie réussie (Successful Scam) :
   • Activités qui causent du tort tout en étant monétisées avec succès.
7. Startup semi-réussie moyenne (Average Semi-Successful Startup) :
   • Activités qui se situent dans une intersection partielle des domaines sans générer un alignement complet avec les besoins du monde.

Avec ce diagramme on voit bien la tension entre les différents aspects des activités commerciales et l’importance pour les entreprises de chercher à combler les écarts entre ce qu’elles font actuellement et ce dont le monde a réellement besoin, tout en évitant de causer du tort. En alignant mieux leurs activités avec les besoins mondiaux, les entreprises peuvent non seulement être plus éthiques et durables, mais aussi saisir des opportunités commerciales significatives dans un contexte de régénération globale.

Agendas de Durabilité d’Entreprise

L’application de l’Ikigai aux agendas de durabilité au sein des entreprises permet de révéler des écarts significatifs entre ce que les entreprises font actuellement et ce dont le monde a besoin.

Ce schéma présente une analyse des agendas de durabilité au sein des entreprises en utilisant le concept d’Ikigai. Il montre comment les entreprises peuvent aligner leurs efforts de durabilité avec ce qu’elles aiment faire, ce dans quoi elles sont bonnes, ce dont le monde a besoin, et ce qu’elles peuvent monétiser, tout en prenant en compte l’impact potentiel de leurs actions sur la société et l’environnement.

1. Durabilité en opposition au core business non durable (Sustainability in opposition to unsustainable core business) :
   • Efforts de durabilité à haute maturité et incrémentalistes qui s’opposent aux activités principales non durables de l’entreprise.
2. Durabilité au service du core business non durable (Sustainability in the service of unsustainable core business) :
   • Efforts de durabilité à faible maturité et incrémentalistes qui servent les activités principales non durables de l’entreprise.
3. Action de durabilité alignée sur la science et basée sur le contexte (Science-aligned, Context-based Sustainability Action) :
   • Transformation des propositions de valeur, des modèles d’affaires, des chaînes de valeur, des modèles de production et de consommation ; co-orchestration d’un changement radical immédiat des systèmes.
4. Gestion des risques et des opportunités ESG à haute maturité (High Maturity ESG Risk & Opportunity Management) :
   • Gestion des risques et des opportunités liés aux facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) avec un haut degré de maturité, alignée sur ce dont le monde a besoin.
5. Gestion des risques et des opportunités ESG à faible maturité (Low Maturity ESG Risk & Opportunity Management) :
   • Gestion des risques et des opportunités ESG à faible degré de maturité, dont l’impact dépend de leur (mauvaise) représentation en tant que durabilité.
6. Ce qui cause du tort (What Causes Harm) :
   • Activités qui causent du tort tout en étant monétisées avec succès.

Le diagramme met en évidence la tension entre les différents aspects des activités de durabilité d’entreprise et souligne l’importance de passer des efforts de durabilité incrémentalistes à faible impact à des actions de durabilité radicales et alignées sur la science. En alignant mieux leurs efforts de durabilité avec les besoins mondiaux, les entreprises peuvent non seulement être plus éthiques et durables, mais aussi saisir des opportunités commerciales significatives dans un contexte de régénération globale.

Cabinets de Conseil en Durabilité d’Entreprise

Les cabinets de conseil en durabilité doivent également examiner comment leurs pratiques actuelles ne répondent pas aux besoins mondiaux et identifier des opportunités pour combler ces écarts.

Le schéma permet d’analyser les différents aspects du conseil en durabilité pour les entreprises en utilisant le concept d’Ikigai. Il montre comment les cabinets de conseil peuvent aligner leurs services de durabilité avec ce qu’ils aiment faire, ce dans quoi ils sont bons, ce dont le monde a besoin, et ce qu’ils peuvent monétiser, tout en prenant en compte l’impact potentiel de leurs actions.

1. Gestion de la conformité (Compliance Management) :
   • Compilation et déploiement d’approches et de méthodologies pour permettre aux entreprises de se conformer aux exigences obligatoires. Cela ne causerait pas de tort si ces exigences étaient alignées sur la science et si la conformité n’était pas présentée comme de la durabilité.
2. Consulting en durabilité aligné sur la science (Science-Aligned Sustainability Consulting) :
   • Spécification de la manière dont les entreprises doivent co-orchestrer un changement radical immédiat des systèmes, mis en œuvre à l’échelle mondiale, et les équiper pour mener cette co-orchestration.
3. Gestion des perceptions (Perceptions Management) :
   • Compilation et déploiement d’approches et de méthodologies permettant aux entreprises d’améliorer les perceptions et de répondre aux attentes minimales des parties prenantes.
4. Ce qui cause du tort (What Causes Harm) :
   • Activités qui causent du tort tout en étant monétisées avec succès.
5. Ce que vous aimez (What You Love) :
   • Indiqué par un cercle beige, ce domaine représente les activités et projets qui passionnent les cabinets de conseil.
6. Ce dans quoi vous êtes bon (What You Are Good At) :
   • Illustré par un cercle vert, ce segment représente les compétences et les forces des cabinets de conseil.
7. Ce que vous pouvez monétiser (What You Can Monetise) :
   • Représenté par un cercle bleu clair, ce domaine met en avant les activités économiques viables et rentables pour les cabinets de conseil.
8. Ce dont le monde a besoin (What the World Needs) :
   • Représenté par un cercle violet, cet élément est placé au centre et met en évidence la nécessité cruciale pour les cabinets de conseil de se concentrer sur les besoins mondiaux.

Le schéma souligne les différents types de services de conseil en durabilité et met en lumière l’importance de passer des approches de gestion des perceptions et de conformité à des approches de conseil en durabilité radicales et alignées sur la science. En alignant mieux leurs services avec les besoins mondiaux, les cabinets de conseil peuvent non seulement contribuer de manière significative à la résolution des problèmes mondiaux, mais aussi saisir des opportunités commerciales durables et éthiques, maximisant ainsi la valeur pour toutes les parties prenantes.

Comprendre les Écarts et les Combler

Les pratiques et modèles d’affaires dominants actuels – que ce soit dans les entreprises, les agendas de durabilité d’entreprise ou le conseil en durabilité d’entreprise – ne chevauchent pas « ce dont le monde a besoin ». Nous devons combler cet écart.

Le schéma illustre l’écart entre ce dont le monde a besoin et les autres aspects traditionnels de l’Ikigai : ce que vous aimez, ce dans quoi vous êtes bon, ce que vous pouvez monétiser, et ce qui cause du tort.

1. Ce que le monde a besoin (What the World Needs) :

• Représenté par un cercle violet, cet élément est placé au centre et met en évidence la nécessité cruciale pour les entreprises et les agendas de durabilité de se concentrer sur les besoins mondiaux.

2. Ce que vous aimez (What You Love) :

• Indiqué par un cercle beige, ce domaine représente les activités et projets qui passionnent les entreprises et les individus.

3. Ce dans quoi vous êtes bon (What You Are Good At) :

• Illustré par un cercle vert, ce segment représente les compétences et les forces des entreprises et des individus.

4. Ce que vous pouvez monétiser (What You Can Monetise) :

• Représenté par un cercle bleu clair, ce domaine met en avant les activités économiques viables et rentables.

5. Ce qui cause du tort (What Causes Harm) :

• Indiqué par un cercle gris, ce segment met en lumière les activités qui ont un impact négatif sur la société et l’environnement.

Le schéma met en évidence que les propositions de valeur organisationnelles et de conseil, les modèles d’affaires et les agendas de durabilité d’entreprise ont souvent manqué de se concentrer méthodiquement sur ce dont le monde a réellement besoin. Cet écart, marqué par le centre vide de la convergence des cercles, souligne la nécessité de réorienter les efforts pour aligner les pratiques commerciales et de durabilité avec les véritables besoins du monde.

En comblant cet écart, les entreprises peuvent non seulement contribuer de manière significative à la résolution des problèmes mondiaux, mais aussi découvrir des opportunités commerciales durables et éthiques, maximisant ainsi la valeur pour toutes les parties prenantes.

Comment Combler l’Écart Est une Opportunité – et pour Qui ?

Pour les cabinets de conseil en durabilité d’entreprise, il existe des opportunités illimitées dans le segment ikigai. Les leaders du conseil peuvent passer de la monétisation de l’incrémentalisme sans conséquence à celle de la régénération mondiale.

Pour les entreprises, le nombre de places dans le segment ikigai est limité. Les modèles d’affaires non durables ne survivront pas dans n’importe quel scénario futur plausible. Les entreprises doivent s’adapter à un système durable, ou elles seront forcées de disparaître.

Quelles Peuvent Être Vos Premières Étapes ?

Dirigeants d’Entreprise

Commencez à explorer quels problèmes du monde réel vous pourriez réorienter vos compétences de base actuelles. Les premiers à agir peuvent revendiquer les places dans l’espace ikigai, alignant la création de valeur pour les actionnaires avec la régénération.

Champions de la Durabilité

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Consultants en Durabilité d’Entreprise

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L’IKIGAI pour les entreprises et la CSRD : Un cadre intégrateur

Ce cadre se révèle particulièrement pertinent dans le contexte de la Corporate Sustainability Reporting Directive (CSRD) de l’Union européenne, qui exige des entreprises qu’elles adoptent des pratiques de durabilité rigoureuses et transparentes. En intégrant l’IKIGAI, les entreprises peuvent aligner leurs stratégies de durabilité avec leurs compétences et passions tout en répondant aux attentes des parties prenantes et aux exigences réglementaires.

L’IKIGAI : Un outil pour la définition et la mise en œuvre de la CSRD

Le concept d’IKIGAI peut être un outil puissant pour la définition et la mise en œuvre de la CSRD. En utilisant l’IKIGAI, les entreprises peuvent identifier des initiatives de durabilité qui sont non seulement conformes aux réglementations, mais qui résonnent également avec leurs valeurs fondamentales et leurs objectifs commerciaux. Cela permet d’assurer que les actions de durabilité ne sont pas seulement perçues comme des obligations réglementaires, mais comme des opportunités d’innovation et de croissance. De plus, l’IKIGAI aide à identifier des synergies entre les compétences existantes et les besoins du marché, facilitant ainsi une transition vers des modèles d’affaires plus durables et résilients.

La double matérialité et l’IKIGAI

La CSRD introduit le concept de double matérialité, qui oblige les entreprises à considérer à la fois les impacts de leurs activités sur l’environnement et la société, ainsi que les impacts de ces facteurs sur leur performance financière. L’IKIGAI peut aider à naviguer cette complexité en fournissant un cadre holistique pour évaluer ces impacts de manière intégrée. En alignant les actions de durabilité sur ce que l’entreprise aime, dans quoi elle excelle et ce que le monde nécessite, les entreprises peuvent mieux comprendre et gérer les risques et opportunités liés à la double matérialité. Cela permet une approche plus cohérente et stratégique de la gestion de la durabilité.

Définition des ESRS pertinentes avec l’IKIGAI

La CSRD demande aux entreprises de définir des normes de reporting en matière de durabilité (ESRS) qui sont pertinentes à leur contexte spécifique. En appliquant l’IKIGAI, les entreprises peuvent identifier les ESRS qui correspondent le mieux à leurs capacités et à leurs valeurs, tout en répondant aux besoins critiques du marché et de la société. Cela aide à prioriser les actions de durabilité qui sont non seulement réglementaires, mais aussi stratégiquement avantageuses. Les entreprises peuvent ainsi développer des indicateurs de performance qui sont significatifs, mesurables et alignés avec leur mission et vision globale.

Communiquer sur la durabilité de manière alignée avec l’IKIGAI

Communiquer efficacement sur la durabilité est essentiel pour gagner la confiance des parties prenantes et démontrer l’engagement de l’entreprise envers des pratiques responsables. En utilisant l’IKIGAI, les entreprises peuvent raconter une histoire de durabilité authentique et cohérente. Cette approche permet de mettre en avant les initiatives qui reflètent véritablement les valeurs et les compétences de l’entreprise, tout en répondant aux besoins de la société. La communication devient ainsi un outil stratégique pour différencier l’entreprise, renforcer sa réputation et engager les parties prenantes de manière significative. En fin de compte, l’IKIGAI permet de transformer les obligations de la CSRD en opportunités de croissance durable et de création de valeur partagée.

Conclusion

Pour les entreprises, le nombre de places dans le segment ikigai est limité. Le statu quo ne survivra à aucun scénario futur plausible, et ce changement se produira dans les 15 prochaines années au plus tard.

Trois options s’offrent à nous :

1. Nous réussirons à mettre en place un système sain via la décroissance. Les propositions de valeur non essentielles (qui détruisent les capitaux vitaux pour les convertir à perte en capital financier) seront exclues de la sphère de ce qui est socialement acceptable et légal.
2. Le scénario actuel de déstabilisation planétaire, qui semble se dérouler lentement en raison de notre dépassement persistant et croissant des plafonds écologiques, rendra physiquement impossible la poursuite du statu quo. Notre système financier s’effondrera dès le début de ce processus.
3. Les points de basculement sociaux seront atteints avant que l’une des situations ci-dessus ne se produise, renversant le système actuel soit pacifiquement (ce qui mènera probablement à l’option 1), soit moins pacifiquement, entraînant le chaos ou diverses formes d’autocratie, qui ont au mieux un bilan mitigé en matière de marchés stables et prospères.

Alors que l’économie se contracte systématiquement pour s’adapter aux neuf limites planétaires (ou s’effondre parce qu’elle n’a pas réussi à se contracter systématiquement), de nombreuses entreprises et industries à travers le monde seront contraintes de fermer leurs portes.

En plus d’être une question d’impératif éthique, il est très logique pour les entreprises d’être parmi les premiers à se relancer en répondant aux besoins du monde dans le nouveau système. C’est dans le meilleur intérêt de vos actionnaires.

L’IKIGAI, intégré dans les stratégies d’entreprise, se révèle être un cadre puissant pour répondre aux exigences de la Corporate Sustainability Reporting Directive (CSRD) de l’Union européenne. Ce concept permet aux entreprises de trouver un équilibre entre leurs compétences et passions, les besoins mondiaux et les impératifs réglementaires, transformant les obligations en opportunités d’innovation et de croissance durable. En utilisant l’IKIGAI pour naviguer la double matérialité, définir des normes de reporting pertinentes et communiquer efficacement sur la durabilité, les entreprises peuvent non seulement se conformer aux régulations, mais aussi créer de la valeur partagée et renforcer leur réputation auprès des parties prenantes. En fin de compte, l’IKIGAI offre un chemin vers une régénération globale et une prospérité durable pour les entreprises visionnaires.

Pour aller plus loin : https://www.arkh3.com/blog/planetary-ikigai-what-business-and-sustainability-leaders-need-to-grasp