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L’adaptation climatique : la nouvelle frontière de l’investissement à impact pour le capital-investissement

Mathieu by Mathieu
juin 2, 2025
in Performance
Schéma représentant les principaux sous-secteurs d’investissement liés à l’adaptation et la résilience climatique, basé sur l’analyse du rapport BCG–Temasek 2025.

Les 7 grands axes d’investissement dans l’adaptation climatique : une structuration claire du marché Climate A&R pour orienter le capital privé vers des solutions à fort impact.

Face à l’accélération du changement climatique, l’investissement dans l’adaptation devient un levier stratégique incontournable. Cet article explore comment les acteurs du capital-investissement peuvent capter une part des 1 300 milliards de dollars nécessaires chaque année d’ici 2030 pour renforcer la résilience des sociétés face aux chocs climatiques. À travers l’analyse du rapport BCG–Temasek, découvrez une cartographie structurée des opportunités Climate A&R (adaptation & résilience), des modèles d’investissement adaptés (venture, croissance, buyout) et des sous-secteurs à fort potentiel : climatelligence, infrastructures anti-inondation, agriculture résiliente, matériaux durables, etc. Un contenu essentiel pour les investisseurs à impact, les fonds ESG et les décideurs souhaitant allier performance financière et impact durable.

Investir dans l’adaptation, c’est anticiper les risques de demain tout en bâtissant les actifs résilients de l’avenir.

Le climat change, les stratégies d’investissement aussi

L’année 2024 a marqué un tournant brutal : elle est désormais enregistrée comme l’année la plus chaude jamais connue, avec une température moyenne mondiale dépassant de +1,55 °C les niveaux préindustriels. Et la trajectoire ne s’inverse pas. Les projections actuelles suggèrent une hausse possible jusqu’à +3 °C d’ici la fin du siècle. Résultat : des phénomènes climatiques extrêmes deviennent la norme – canicules record à 45 °C en Asie, incendies hivernaux en Californie estimés à plus de 250 milliards de dollars de pertes, inondations en Espagne provoquant plus de 200 décès en une journée.

Ces événements, au-delà de leur impact humain dramatique, ébranlent aussi les bases économiques mondiales. Selon une étude du BCG, une hausse des températures de 3 °C pourrait entraîner une chute des bénéfices des entreprises de 5 % à 25 % d’ici 2050. Autrement dit, le coût de l’inaction devient supérieur au coût des mesures d’atténuation.

Si la décarbonation reste centrale dans les stratégies climat, l’adaptation et la résilience climatique (Climate A&R) s’imposent aujourd’hui comme un levier complémentaire indispensable. Le paradoxe ? Ce champ représente une opportunité d’investissement massive, encore largement inexploitée par les investisseurs privés. En 2024, seuls 76 milliards de dollars par an étaient mobilisés pour l’adaptation, majoritairement via des fonds publics. Or, les besoins estimés par les Nations Unies s’élèvent entre 500 et 1 300 milliards de dollars par an d’ici 2030, tous pays confondus.

Face à cette urgence climatique et à cette asymétrie de financement, un nouvel espace stratégique s’ouvre pour les acteurs du capital-investissement. À condition de comprendre, structurer et oser investir dans cette nouvelle frontière à fort potentiel économique et sociétal.

Un marché gigantesque encore sous-investi

Les chiffres sont sans équivoque : l’adaptation climatique représente un marché en pleine ébullition. Pourtant, il reste largement sous-capitalisé par les investisseurs privés. Aujourd’hui, le financement mondial pour les projets d’adaptation et de résilience (Climate A&R) atteint environ 76 milliards de dollars par an, dont plus de 90 % proviennent d’acteurs publics.

Pourtant, les besoins sont d’une autre ampleur. Le rapport 2024 de l’UNEP sur le « Adaptation Gap » estime que les pays du Sud à eux seuls auront besoin de 215 à 387 milliards de dollars par an d’ici 2030 pour renforcer leur résilience climatique. En intégrant les pays développés, le besoin global grimpe entre 500 milliards et 1 300 milliards de dollars par an. Une multiplication par 6 à 17 du financement actuel serait donc nécessaire pour répondre aux enjeux.

Mais cette carence en financement privé ne reflète pas une absence d’opportunités. Au contraire. Le rapport de BCG et Temasek démontre que l’adaptation constitue un ensemble de “pools de valeur” émergents, où les chaînes de valeur sont prêtes à accueillir du capital pour croître : matériaux, ingénierie, agriculture, logiciels, équipements de surveillance, services de santé, etc.

Prenons un exemple concret : un projet public de défense contre les inondations, même financé par un gouvernement, déclenche une chaîne de revenus privés — de la fabrication de pompes à eau et de tuyaux à la maintenance de bassins de rétention, en passant par l’ingénierie et la logistique. Ce sont autant de segments où les entreprises privées peuvent capter de la valeur. Et c’est là que le private equity peut jouer un rôle structurant.

Pourquoi ce retard du privé ?
Plusieurs facteurs freinent encore l’investissement :

  • Manque de clarté sur les solutions Climate A&R : les revenus liés à l’adaptation sont souvent intégrés à des secteurs classiques comme les infrastructures ou l’industrie, ce qui brouille leur identification.
  • Absence d’indicateurs de marché dédiés : à la différence des énergies renouvelables ou de la tech climat, il n’existe pas encore d’indices ou benchmarks spécifiques.
  • Rareté des entreprises pure-play matures, ce qui rend l’identification de cibles complexes pour les stratégies de buyout traditionnelles.

Pourtant, les lignes bougent. Plusieurs fonds thématiques ont vu le jour récemment (Lightsmith, Mirova, InsuResilience), des startups spécialisées lèvent des tours significatifs (Jupiter Intelligence, Climavision, Pairwise), et les États imposent progressivement des normes de résilience (notamment via la directive CSRD en Europe).

Ce marché sous-exploité est donc en train de s’ouvrir, et le moment est particulièrement propice pour les pionniers qui souhaitent allier rentabilité et impact sociétal.

Une cartographie structurée pour guider les investisseurs

L’une des principales difficultés pour les investisseurs souhaitant s’engager dans l’adaptation climatique est de délimiter clairement le périmètre des opportunités d’investissement. Contrairement à la décarbonation, largement balisée par les secteurs de l’énergie, de la mobilité ou de la finance verte, le domaine de l’adaptation reste diffus, transversal et souvent intégré dans des activités existantes.

Pour lever cette ambiguïté, BCG a élaboré une “Climate A&R Investment Opportunity Map”, une cartographie en trois niveaux qui structure l’univers des solutions d’adaptation en fonction des besoins, des modèles économiques et des typologies d’acteurs.

1er niveau : les 7 grands thèmes d’impact

Ce sont les sphères où les effets du dérèglement climatique sont les plus marqués et où des solutions sont urgentes :

  • Résilience alimentaire
  • Résilience des infrastructures
  • Résilience sanitaire
  • Résilience des communautés et entreprises
  • Résilience hydrique
  • Résilience énergétique
  • Résilience de la biodiversité

2e niveau : les sous-secteurs d’innovation

Chaque thème est décliné en sous-secteurs technologiques, organisés selon la logique des marchés. Par exemple :

  • Résilience alimentaire → agriculture de précision, serres contrôlées, intrants climato-adaptés
  • Résilience infrastructurelle → matériaux de construction résilients, défenses contre les inondations, services géotechniques
  • Résilience hydrique → récupération d’eau de pluie, dessalement, efficacité urbaine et industrielle

3e niveau : les solutions concrètes

Chaque sous-secteur comprend une gamme de produits ou services précis. Par exemple :

  • Matériaux résilients : béton auto-cicatrisant, acier ductile, vitrages résistants aux impacts
  • Intrants agricoles : semences résistantes au stress hydrique, biostimulants, engrais optimisés
  • Climatelligence : modèles prédictifs, capteurs IoT, plateformes de gestion des risques climatiques

Au total, ce sont plus de 100 solutions identifiées dans le rapport, réparties sur 40 sous-secteurs. Cette granularité permet aux investisseurs de positionner leur stratégie selon leur appétit pour le risque, le stade de maturité technologique ou la localisation géographique des besoins.

Un enjeu de calibrage et de cohérence

BCG insiste sur deux principes essentiels pour structurer cette cartographie :

  • Ne pas exclure les solutions existantes mais critiques (ex. : efficacité énergétique, gestion de l’eau) au motif qu’elles sont déjà matures.
  • Éviter les classements trop larges, qui diluent la pertinence économique (ex. : inclure la télémédecine ou l’évacuation comme adaptation climatique est trop flou pour un investisseur).

Cette cartographie devient ainsi un outil stratégique pour distinguer les solutions “climat-compatible” des simples services environnementaux. Elle aide les investisseurs à analyser la taille des marchés, les marges, la concurrence, les barrières à l’entrée – en un mot, à raisonner comme des professionnels du private equity, mais avec une lentille d’impact.

Des modèles d’investissement à calibrer selon la maturité des solutions

L’une des particularités du marché de l’adaptation climatique est sa diversité en matière de maturité technologique et d’organisation des acteurs. Cette réalité impose aux investisseurs d’ajuster leurs stratégies selon les profils d’entreprise, les cycles d’innovation, et les dynamiques de consolidation propres à chaque segment.

Deux grands archétypes d’acteurs A&R

BCG identifie deux types d’entreprises dans l’écosystème Climate A&R :

  1. Les pure-players early stage : des start-ups ou PME dont le cœur d’activité est centré exclusivement sur l’adaptation, souvent innovantes mais encore fragiles.
  2. Les conglomérats diversifiés : grandes entreprises industrielles ou de services dont une part croissante de leur activité se tourne vers l’adaptation, sans en être le métier initial.

Cette dualité impose des stratégies d’investissement différenciées.

Trois approches d’investissement selon les profils

1. Le capital-risque (venture capital)

Ciblé sur les solutions émergentes, avec fort potentiel d’innovation :

  • Marchés visés : climatelligence, analytics climatiques, semences modifiées, biotech agricoles, nouvelles plateformes logicielles.
  • Exemples :
    • Climavision (prévisions météo hyperlocales) a levé 100 M$.
    • Pairwise (édition génétique CRISPR) a levé en séries B et C.
    • Jupiter Intelligence (risques climatiques pour actifs physiques) a levé 54 M$.

🔍 Stratégie adaptée aux investisseurs tolérants au risque, souhaitant soutenir les technologies de rupture.

2. Croissance et Buyout

Approprié pour les entreprises plus établies cherchant à scaler ou se diversifier :

  • Marchés visés : matériaux de construction résilients, efficacité hydrique industrielle, chaînes logistiques médicales, équipements d’intervention d’urgence.
  • Exemples :
    • StormTrap (solutions de drainage) repris par PSP Capital.
    • Greenfiber (isolation cellulose) intégré à Applegate via Industrial Opportunity Partners.
    • Rovensa Next (biofertilisants) appuyé par Partners Group (500 M€).

🔍 Idéal pour les fonds recherchant un équilibre entre impact et rentabilité, via croissance organique ou M&A ciblé.

3. Capital catalytique ou d’expansion

Utile pour des marchés plus fragmentés ou émergents, notamment dans les pays du Sud :

  • Exemples : systèmes d’irrigation résilients, micro-assurances climatiques, services de protection côtière.
  • Rôle : structuration de marchés locaux, accompagnement vers la bancabilité, développement de chaînes de valeur.

🔍 Recommandé pour les fonds d’impact ou les investisseurs institutionnels avec une logique de long terme.

Localisation et temporalité : des variables déterminantes

Les marchés A&R sont fortement géolocalisés :

  • Feux de forêts : historiquement nord-américains, mais explosion en Europe du Sud depuis 2023.
  • Inondations : infrastructures spécifiques en Asie (canaux) vs Amérique du Nord (bassins de rétention).

Cela crée des opportunités de roll-up régionaux, d’expansion géographique ou de transfert technologique.

Conclusion de section : L’investisseur avisé ne se limite plus à rechercher des licornes dans le solaire ou la mobilité verte. Il peut désormais construire des portefeuilles résilients et rentables autour de solutions de terrain, répondant à des risques concrets, croissants, et de plus en plus régulés.

Repenser le rendement : impact + résilience économique

L’investissement dans l’adaptation climatique oblige à élargir la notion de performance : il ne s’agit plus uniquement de rendement financier, mais aussi de capacité à renforcer la résilience systémique — des infrastructures, des communautés, des chaînes d’approvisionnement. Or, cette résilience devient elle-même un levier de rentabilité à moyen et long terme.

Des caractéristiques économiques attractives

Plusieurs sous-secteurs A&R présentent des profils d’investissement solides :

  • Marchés adressables à plusieurs milliards : ex. matériaux de construction résilients (100–120 Md$), intrants agricoles adaptés (50–70 Md$), intelligence climatique (jusqu’à 6 Md$ cumulés).
  • Croissance annuelle de 7 à 30 % selon les segments (le plus souvent à deux chiffres).
  • Marges EBITDA robustes :
    • Climatelligence : 25–40 %
    • Intrants agricoles innovants : 20–30 %
    • Solutions d’isolation et de façade : 15–25 %
    • Défense anti-inondation : jusqu’à 35 %

Ces dynamiques rappellent les premiers cycles d’investissement dans les cleantech au début des années 2010 — mais avec une plus grande diversité d’acteurs et d’ancrages territoriaux.

Un avantage compétitif en matière de gestion des risques

Investir dans la résilience, c’est aussi réduire l’exposition aux pertes futures :

  • Un bâtiment équipé de matériaux résistants au feu ou aux inondations a une meilleure valorisation assurantielle.
  • Une chaîne d’approvisionnement alimentaire dotée d’intrants climato-résilients est moins vulnérable aux aléas climatiques.
  • Une entreprise capable de prouver sa robustesse aux impacts physiques du climat sera mieux notée en ESG (et plus attractive pour les bailleurs et les marchés).

BCG rappelle d’ailleurs que le coût de l’action préventive est cinq fois inférieur à celui de l’inaction pour les entreprises leaders dans ce domaine.

Une convergence entre performance financière et conformité réglementaire

L’essor des réglementations climatiques (notamment en matière de divulgation des risques physiques) crée une demande structurelle pour des solutions A&R :

  • Directive CSRD en Europe
  • Normes ISSB (International Sustainability Standards Board)
  • Plans d’adaptation nationaux (déjà déposés par 60 pays auprès de l’ONU en 2024)

Les entreprises auront besoin de données, d’outils d’analyse, d’infrastructures résilientes et de services spécialisés pour répondre à ces obligations. Cela crée une demande garantie pour de nombreuses solutions d’adaptation — souvent plus stable et prévisible que dans la tech pure ou les cryptos.

Une opportunité d’impact systémique

Enfin, chaque dollar investi dans l’adaptation produit des co-bénéfices environnementaux et sociaux :

  • Solutions basées sur la nature (ex. mangroves) → adaptation + biodiversité.
  • Innovations agricoles → sécurité alimentaire + régénération des sols.
  • Urbanisme résilient → santé publique + inclusion sociale.

Ce “double dividende” permet à l’adaptation de s’imposer comme une nouvelle thèse d’investissement à impact, alliant alignement ESG, potentiel de rendement et transformation systémique.

Investir dans la résilience, c’est investir dans l’avenir

L’adaptation climatique n’est plus un supplément d’âme dans les politiques climatiques mondiales — c’est désormais un axe stratégique incontournable, tant pour la stabilité économique que pour la justice climatique. Face à des événements extrêmes de plus en plus fréquents et coûteux, il ne s’agit plus seulement de réduire les émissions, mais aussi de protéger les sociétés, les infrastructures et les écosystèmes contre des risques devenus inévitables.

Ce basculement ouvre un champ d’opportunités unique pour les investisseurs privés, en particulier les fonds de capital-investissement. Là où l’investissement traditionnel voit de la complexité, les pionniers verront une profondeur de marché, des niches rentables et un levier d’impact.

Grâce aux données disponibles, aux cartographies sectorielles (comme celle du BCG), et à l’évolution rapide de la réglementation, il est désormais possible de structurer des portefeuilles A&R selon des critères classiques de performance : taille de marché, croissance, marges, consolidation possible.

Mais surtout, investir dans l’adaptation revient à anticiper les règles de demain, à soutenir des solutions concrètes sur le terrain, et à bâtir des actifs durables, capables de résister aux chocs du XXIe siècle.

La fenêtre est encore ouverte. Les valorisations sont attractives. Les besoins sont colossaux. Et l’impact est immédiat.

Alors, pour celles et ceux qui cherchent à conjuguer vision long terme, résilience opérationnelle et rentabilité responsable, une conviction s’impose : l’adaptation est la prochaine frontière de l’investissement d’avenir.

Pour aller plus loin :

https://www.bcg.com/publications/2025/investment-opportunities-in-climate-a-and-r

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