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Open Recognition : le levier (ouvert) pour reconnaître compétences, actions et services au cœur de la transition écologique

Mathieu by Mathieu
septembre 15, 2025
in Numérique
Schéma illustrant l’Open Recognition : des personnes, des organisations et des projets reliés par des badges numériques attestant de leurs compétences et engagements environnementaux.

L’Open Recognition et les Open Badges permettent de rendre visibles les compétences et engagements des acteurs de la transition écologique.

Face à l’urgence climatique et sociale, des milliers d’initiatives fleurissent : entreprises qui réduisent leur empreinte carbone, associations qui mobilisent des bénévoles, collectivités qui expérimentent de nouveaux modèles circulaires. Pourtant, une question persiste : comment rendre visibles et crédibles ces engagements, souvent réalisés en marge des systèmes de reconnaissance traditionnels ?

Les certifications, labels et normes officielles jouent un rôle important, mais elles présentent aussi des limites : elles sont parfois coûteuses, longues à obtenir, trop rigides ou réservées à des acteurs déjà structurés. À l’inverse, de nombreux projets citoyens ou collectifs locaux, pourtant riches d’impact, peinent à trouver une reconnaissance tangible. Cette invisibilité décourage les individus, fragilise les petites structures et ralentit la transition écologique.

C’est là qu’intervient l’Open Recognition. Ce mouvement international propose d’ouvrir la reconnaissance au-delà des cadres institutionnels, en valorisant toutes les formes de compétences, d’actions et de contributions – qu’elles soient formelles, informelles ou issues de l’engagement citoyen. Grâce notamment aux Open Badges, il devient possible d’associer des preuves vérifiables à chaque compétence ou réalisation, de créer des réseaux de confiance distribués et d’encourager la coopération.

L’Open Recognition n’est pas seulement un outil technique : c’est une philosophie de la reconnaissance inclusive. Elle transforme la manière dont nous validons les savoir-faire et les engagements, en redonnant du pouvoir aux individus, aux communautés et aux organisations pour définir ensemble ce qui mérite d’être reconnu.

Cet article propose de découvrir :

  • la définition et les principes clés de l’Open Recognition,
  • ses liens étroits avec les Open Badges,
  • ses usages concrets dans la transition écologique,
  • et les perspectives d’avenir pour reconnaître non seulement les personnes, mais aussi les organisations, les services et les projets.

L’objectif : montrer en quoi l’Open Recognition peut devenir un levier stratégique pour accélérer la transition écologique, en rendant chaque action visible, vérifiable et valorisée.

1. Open Recognition : définition et principes clés

Une définition accessible

L’Open Recognition (ou reconnaissance ouverte) désigne une approche qui vise à reconnaître toutes les compétences, expériences et engagements, qu’ils soient acquis dans un cadre formel (école, formation, certification), informel (autodidaxie, expérience de terrain) ou non formel (bénévolat, projets citoyens, implication associative).
Née dans la lignée des mouvements « Open » (open source, open data, open science…), l’Open Recognition promeut un système inclusif, transparent et collaboratif où chacun – individus comme organisations – peut être reconnu pour sa contribution.

Les limites de la reconnaissance traditionnelle

Les systèmes classiques (diplômes, titres, labels) se concentrent sur des acquis validés par des institutions officielles. Or :

  • ils laissent de côté une grande partie des apprentissages réels (savoir-être, pratiques, engagements citoyens) ;
  • ils sont souvent coûteux, rigides ou longs à obtenir ;
  • ils ne reflètent pas la richesse des parcours, notamment dans la transition écologique où beaucoup d’actions se construisent « hors cadre ».

Résultat : une grande partie des compétences utiles à la société reste invisible ou sous-valorisée.

Les principes fondateurs de l’Open Recognition

  1. Ouverture et inclusion
    Tout apprentissage ou action mérite potentiellement reconnaissance, qu’il s’agisse de monter un projet citoyen, de participer à un chantier de bénévoles, d’animer un atelier de sensibilisation ou de développer une expertise technique.
  2. Horizontalité et participation
    La reconnaissance n’est plus réservée aux seules autorités centrales (ministères, organismes certificateurs). Tout acteur légitime (association, collectif, pairs, entreprises, collectivités) peut reconnaître une compétence ou une contribution.
  3. Transparence et preuves
    Contrairement à un logo ou une mention symbolique, l’Open Recognition repose sur des preuves vérifiables : documents, réalisations, témoignages, portfolios. La reconnaissance devient traçable et crédible.
  4. Reconnaissance sans certification obligatoire
    Être reconnu ne signifie pas forcément être « certifié ». On peut recevoir une reconnaissance pour son implication, ses savoir-faire ou son potentiel, même sans diplôme ou examen officiel. Cela redonne confiance et visibilité à ceux qui construisent leurs compétences en dehors des parcours classiques.
  5. Dynamique de progression
    L’Open Recognition n’entérine pas seulement le passé (comme un diplôme), elle encourage l’avenir. Chaque reconnaissance est une étape dans un parcours d’apprentissage et d’engagement continu.

Pourquoi c’est crucial pour la transition écologique

Dans le champ environnemental, les compétences nécessaires évoluent vite, se construisent souvent en collectif, et ne sont pas toujours couvertes par des référentiels officiels.
Exemple : apprendre à animer une fresque du climat, organiser une collecte citoyenne de déchets ou mettre en place un compost collectif. Ces actions sont utiles, formatrices et impactantes, mais rarement reconnues par des diplômes. L’Open Recognition permet de leur donner une valeur visible, partageable et vérifiable.

2. Open Recognition et Open Badges : la brique technique et sociale

Qu’est-ce qu’un Open Badge ?

Un Open Badge est un badge numérique vérifiable qui contient bien plus qu’une simple image ou un logo. C’est un fichier enrichi de métadonnées standardisées qui décrivent :

  • l’émetteur (qui délivre la reconnaissance, ex. une association, une collectivité, une école),
  • le bénéficiaire (la personne ou organisation reconnue),
  • la compétence ou action reconnue (ex. “Participation à un projet climat”, “Compétence en permaculture”),
  • les critères d’attribution (ce qui a été fait ou prouvé),
  • les preuves associées (documents, photos, témoignages, liens externes).

Ces informations sont encapsulées dans un format ouvert (norme Open Badges, aujourd’hui gérée par 1EdTech), ce qui garantit leur interopérabilité et leur vérifiabilité.

Origine et diffusion

Les Open Badges sont nés en 2011 à l’initiative de Mozilla et de la Fondation MacArthur, avec l’idée simple mais ambitieuse : permettre à chacun de valoriser ses apprentissages et engagements en dehors des diplômes traditionnels.
Depuis, ils se sont diffusés mondialement : universités, entreprises, ONG, collectivités et réseaux citoyens les utilisent pour reconnaître des compétences, des expériences ou des contributions. Des millions de badges ont été émis à ce jour, et l’écosystème continue de croître.

Pourquoi les Open Badges sont essentiels à l’Open Recognition

L’Open Recognition repose sur la capacité à rendre visible, crédible et partageable les reconnaissances. C’est précisément le rôle des badges :

  • Ils matérialisent une reconnaissance (ce n’est pas qu’un mot dit ou un mail envoyé, mais un objet numérique durable).
  • Ils sont portables : chacun peut stocker ses badges dans un « passeport numérique » et les partager sur LinkedIn, CV ou site personnel.
  • Ils sont fiables : toute reconnaissance est liée à une preuve et à un émetteur identifiable.
  • Ils favorisent la confiance distribuée : un badge peut être endossé par d’autres acteurs (pairs, organisations partenaires), renforçant sa légitimité.

L’aspect communautaire

Les Open Badges ne sont pas qu’un outil technique, ils construisent des réseaux de reconnaissance. Chaque badge crée un lien entre un émetteur et un bénéficiaire, et l’ensemble forme une cartographie vivante des compétences et engagements d’une communauté.

  • Exemple en France : des programmes comme Badgeons la Normandie ou Badgeons le Centre-Val de Loire ont permis à des territoires entiers de co-construire des systèmes de reconnaissance, en impliquant associations, collectivités, entreprises et citoyens.
  • Exemple international : le programme Cities of Learning au Royaume-Uni et aux États-Unis utilise les badges pour encourager les jeunes à participer à des activités éducatives, sociales et écologiques, en créant un passeport de leurs expériences.

Philosophie : le badge comme trace, pas comme fin en soi

Il est essentiel de rappeler : un badge ne crée pas la reconnaissance, il la rend visible et vérifiable. La valeur d’un badge repose sur la confiance accordée à l’émetteur et sur la transparence des preuves qu’il contient. En ce sens, les Open Badges sont l’outil privilégié pour faire vivre l’Open Recognition, mais ils n’en épuisent pas le sens : la reconnaissance reste un acte social, humain et collectif.

3. Reconnaître quoi, et pour qui ? Compétences, services et actions

L’Open Recognition ne se limite pas à « badger » des formations ou des diplômes. Son potentiel est beaucoup plus large : il permet de rendre visibles trois dimensions clés de la transition écologique et sociale – les compétences, les services rendus et les actions menées.

3.1. Reconnaître les compétences

Dans la transition écologique, de nombreuses compétences émergent en dehors des référentiels officiels. Elles peuvent être :

  • Techniques : installer un composteur collectif, maîtriser des outils de mesure de l’empreinte carbone, concevoir un projet en permaculture.
  • Transversales : animer une réunion citoyenne, gérer un projet collaboratif, travailler en intelligence collective.
  • D’engagement : sensibiliser à la sobriété énergétique, mobiliser des bénévoles pour une action locale, porter un plaidoyer auprès d’élus.
  • Informelles : débrouillardise, créativité, résilience – souvent acquises dans l’action et difficiles à certifier par un diplôme.

Exemple : un étudiant ayant animé plusieurs ateliers de sensibilisation au climat dans son université pourrait recevoir un badge « Animateur d’atelier climat », attestant de son expérience et accompagné de photos, témoignages ou attestations d’organisateurs.

3.2. Reconnaître les services et contributions invisibles

Beaucoup d’acteurs jouent un rôle essentiel dans des projets sans que leur contribution soit formellement valorisée. L’Open Recognition permet de leur donner une visibilité nouvelle.

  • Entreprises locales qui mettent à disposition du temps ou du matériel pour des projets citoyens (ex. rénover un bâtiment en éco-matériaux).
  • Collectifs associatifs qui apportent un support logistique ou technique à un projet de territoire.
  • Individus qui assurent des tâches de coordination, de communication ou d’accueil, souvent invisibles mais indispensables.

Exemple : une PME impliquée dans une coalition pour la rénovation énergétique pourrait recevoir un badge « Contributeur aux communs locaux », endossé par les autres partenaires, rendant visible son investissement.

3.3. Reconnaître les actions et projets

Les initiatives citoyennes, associatives et institutionnelles sont multiples, mais elles manquent souvent de reconnaissance lisible. L’Open Recognition peut les valoriser au même titre qu’un label, avec plus d’agilité et de transparence.

  • Bénévolat environnemental : badges pour les volontaires qui participent régulièrement à des chantiers nature, nettoyages de rivières, ateliers zéro déchet.
  • Territoires en transition : cartographies de badges attribués aux collectivités, entreprises et citoyens engagés dans un plan climat.
  • Agriculture durable : systèmes participatifs de garantie (SPG) où des badges attestent de pratiques agroécologiques, validées entre pairs.
  • Jeunesse et éducation : badges pour éco-délégués dans les lycées ou étudiants impliqués dans des projets RSE/ODD.

Exemple international : le programme SDG-BASE aux États-Unis délivre des badges liés aux Objectifs de Développement Durable (ODD) aux étudiants en ingénierie, reconnaissant leurs projets et recherches sur des thématiques comme l’énergie propre ou les villes durables.

3.4. Un effet de réseau et de motivation

Reconnaître compétences, services et actions n’a pas seulement une valeur symbolique. Cela crée un réseau de confiance : chacun voit qui est reconnu, pourquoi et par qui. Cela stimule la motivation individuelle (« mon action compte ») et collective (« nous progressons ensemble »). Dans un territoire, une cartographie de badges peut même devenir un outil de pilotage de la transition, en montrant l’avancement et en inspirant de nouvelles initiatives.

4. Pistes pour opérationnaliser l’Open Recognition dans la transition écologique

Passer de l’idée à la mise en œuvre est essentiel pour que l’Open Recognition devienne un levier concret de la transition. Voici un guide en six étapes, adapté aux réseaux d’acteurs engagés (collectivités, associations, entreprises, fédérations).

4.1. Identifier ce qui mérite reconnaissance

Tout projet de reconnaissance commence par une cartographie des compétences, services ou actions invisibles qu’il serait utile de valoriser.

  • Exemples de compétences : animation d’ateliers climat, gestion du compostage, coordination de bénévoles.
  • Exemples de services : mise à disposition de matériel par une PME, soutien technique d’une association.
  • Exemples d’actions : participation régulière à un projet zéro déchet, organisation d’un festival écoresponsable.

Astuce : partir des besoins exprimés par les acteurs eux-mêmes. « Qu’aimeriez-vous voir reconnu que vous ne pouvez pas prouver aujourd’hui ? »

4.2. Co-construire des badges et critères

La légitimité d’un système repose sur la participation des parties prenantes. Réunir les acteurs pour définir ensemble :

  • les badges à créer (intitulé clair, utile, compréhensible),
  • les critères d’attribution (nombre d’actions, niveau de compétence, durée d’engagement),
  • les preuves attendues (photo, rapport, témoignage, attestation d’un pair).

Exemple : un badge « Citoyen.ne engagé.e climat – niveau Argent » pourrait exiger d’avoir participé à trois actions locales (atelier, chantier, sensibilisation), validées par un organisateur.

4.3. Choisir l’outillage technique et le processus d’émission

Il existe plusieurs plateformes pour créer et gérer des Open Badges (ex. Open Badge Factory, Badgr, Moodle, Open Badge Passport). Le choix dépend du nombre d’utilisateurs et des ressources disponibles.

  • Déterminer qui émet (association, collectivité, collectif de pairs).
  • Définir la méthode de vérification : auto-déclaration, validation par un tuteur, jury citoyen, co-validation par les pairs.
  • Prévoir des paliers (bronze/argent/or) pour encourager la progression.

L’objectif est de rester simple et agile, tout en garantissant une confiance minimale.

4.4. Sensibiliser et former les acteurs

Un système de reconnaissance ne fonctionne que si les bénéficiaires comprennent son utilité.

  • Organiser des ateliers : « Comment recevoir et valoriser un badge », « Ajouter un badge à LinkedIn ou à son CV ».
  • Former les encadrants (enseignants, RH, responsables associatifs) à lire et prendre en compte les badges.
  • Valoriser publiquement les premiers bénéficiaires pour créer une dynamique (ex. cérémonie symbolique de remise des badges).

4.5. Intégrer l’Open Recognition dans les pratiques existantes

Les badges gagnent en valeur lorsqu’ils sont connectés aux usages concrets :

  • Dans les ressources humaines : prise en compte des badges lors de recrutements ou évaluations.
  • Dans les appels à projets : reconnaissance des actions passées via badges comme critère d’éligibilité.
  • Dans les politiques publiques : cartographie des badges pour piloter un plan climat ou une démarche RSE territoriale.

4.6. Évaluer et ajuster

Comme toute innovation, un dispositif d’Open Recognition doit être évolutif.

  • Mesurer : nombre de badges émis, diversité des bénéficiaires, taux de partage, endorsements reçus.
  • Ajuster : supprimer les badges peu utilisés, clarifier les critères trop flous, enrichir ceux qui rencontrent du succès.
  • Valoriser : publier régulièrement des retours d’expérience, montrer comment les badges ont aidé à trouver un emploi, obtenir un financement ou renforcer une communauté.

⚡ En pratique : Commencer petit (2 ou 3 badges pilotes), impliquer les acteurs dès le départ, et mettre en avant des réussites rapides. C’est ainsi que l’Open Recognition s’installe durablement dans une communauté.

5. Perspectives futures : vers la reconnaissance distribuée des organisations, produits et projets

L’Open Recognition ne se limite pas aux individus. Demain, les mêmes principes pourraient transformer la manière dont nous reconnaissons les organisations, les produits et les projets collectifs engagés dans la transition écologique.

5.1. Reconnaître les organisations engagées

Une entreprise, une association ou une collectivité porte aussi des compétences et des engagements collectifs. Les badges peuvent devenir des « cartes d’identité numériques » attestant de leurs actions.

  • Une PME qui réduit ses émissions de 30 % pourrait recevoir un badge « Réduction carbone – Niveau 1 », délivré par une agence climat.
  • Une commune ayant atteint certains objectifs de son plan climat pourrait obtenir un badge « Territoire bas-carbone – Argent ».
  • Une association qui héberge un outil open source utile à la transition pourrait arborer un badge « Contributeur aux communs ».

Ces badges renforceraient la visibilité publique des organisations, leur crédibilité auprès de partenaires, et éviteraient l’écoblanchiment grâce aux preuves vérifiables attachées.

5.2. Reconnaître les produits et services

L’Union européenne prépare les passeports numériques de produits pour suivre l’empreinte environnementale (matières recyclées, bilan carbone, réparabilité). Les Open Badges pourraient en être le support accessible et vérifiable.

  • Exemple : un smartphone pourrait afficher un badge « Produit circulaire – 42 % recyclé », contenant les données issues de son passeport numérique.
  • Les badges pourraient être endossés par plusieurs parties (fabricant, certificateur indépendant, ONG), créant une garantie distribuée et plus crédible qu’un simple logo marketing.

Cela permettrait aux consommateurs et acheteurs publics de faire des choix éclairés, tout en valorisant les entreprises réellement engagées.

5.3. Reconnaître les projets collectifs

Les initiatives citoyennes ou territoriales gagneraient à être reconnues à chaque étape de leur développement.

  • Exemple : une coopérative énergétique locale pourrait recevoir un badge « Projet transition validé » au lancement, puis « Impact vérifié à 1 an » une fois les premiers résultats mesurés.
  • Ces badges pourraient être co-délivrés par plusieurs partenaires (collectivités, fédérations, fondations), assurant une légitimité partagée.

Résultat : une meilleure visibilité pour lever des fonds, convaincre des partenaires et mobiliser des citoyens autour d’initiatives concrètes.

5.4. Les défis à relever

Si la reconnaissance distribuée ouvre des perspectives enthousiasmantes, elle soulève aussi des enjeux :

  • Gouvernance : qui définit les critères et valide les preuves ?
  • Lisibilité : comment éviter la prolifération de badges incompréhensibles pour le public ?
  • Interopérabilité : garantir que tous les badges s’appuient sur des standards ouverts, compatibles avec les passeports numériques ou systèmes de certification existants.

Ces défis sont réels, mais ils peuvent être surmontés par la coopération entre acteurs publics, privés et citoyens.

5.5. Un futur à co-construire

L’Open Recognition pourrait devenir un langage commun de la transition écologique.

  • Chaque individu, organisation, produit ou projet pourrait disposer de badges attestant de son rôle dans la transformation.
  • Ces badges formeraient une toile de confiance distribuée, où la valeur est construite collectivement, au-delà des seuls labels officiels.

En somme, la reconnaissance ouverte ouvre la voie à une société où chaque pas vers la durabilité compte, est visible et valorisé.

Conclusion

La transition écologique ne repose pas uniquement sur de grandes décisions politiques ou des innovations technologiques majeures. Elle se joue aussi dans la multitude d’actions concrètes menées par des individus, des associations, des entreprises et des collectivités. Or, ces contributions restent trop souvent invisibles ou difficilement valorisables.

L’Open Recognition propose de changer cette donne. En ouvrant la reconnaissance à toutes les formes d’apprentissages, d’engagements et de services, elle redonne une place à chacun dans le récit collectif de la transition. Soutenue par des outils comme les Open Badges, elle rend chaque compétence ou action visible, vérifiable et partageable, renforçant ainsi la confiance entre acteurs.

Plus qu’un outil, c’est une philosophie de l’inclusion et de la coopération : reconnaître non seulement les diplômes ou labels officiels, mais aussi les savoirs de terrain, les engagements bénévoles, les services rendus aux communs.

L’avenir de l’Open Recognition pourrait aller encore plus loin : reconnaître les organisations engagées, les produits responsables et les projets collectifs grâce à des preuves distribuées et transparentes. Une telle évolution permettrait de lutter contre l’écoblanchiment, d’encourager la coopération et de donner aux citoyens des repères fiables dans leurs choix.

Pour les acteurs de la transition écologique et les fédérations, l’enjeu est clair : s’emparer dès maintenant de ces pratiques de reconnaissance ouverte, expérimenter, documenter et partager. Chaque badge, chaque reconnaissance devient une pierre posée dans la construction d’un écosystème de confiance.

En définitive, l’Open Recognition n’est pas qu’une innovation technique : c’est un levier culturel et sociétal pour accélérer la transition. Car reconnaître, c’est aussi donner envie d’agir davantage, et ensemble.

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